Les actes concernés relèvent souvent du suivi de pathologies chroniques, de la prévention, ou encore du renouvellement de traitements déjà initiés par un médecin. Ces prescriptions se feront dans le cadre de protocoles précis et sous la responsabilité du professionnel prescripteur.
Cette évolution est saluée par de nombreuses organisations professionnelles, qui y voient une reconnaissance du rôle croissant des soignants dans le parcours de soins. La délégation de certaines tâches médicales, si elle est bien encadrée, permet aussi de répondre aux déserts médicaux et aux tensions hospitalières.
Mais cette reconnaissance doit être accompagnée de moyens. Cela suppose :
La CFE-CGC SMS soutient toute mesure qui, valorise les compétences des professionnels de santé, améliore l’accès aux soins et répond aux besoins concrets du terrain. Toutefois, nous restons vigilants sur plusieurs points.
Pas de transfert sans reconnaissance : Donner plus de responsabilités doit s’accompagner d’une revalorisation des carrières, notamment en matière de rémunération, de temps de travail et d’évolution professionnelle.
Garantir la sécurité juridique : Les soignants ne doivent pas être mis en difficulté en cas de litige ou d’erreur. Le cadre légal et les protocoles doivent être strictement définis.
Respect du rôle médical : La collaboration avec les médecins doit rester au cœur du dispositif, dans une logique d’équipe et non de substitution.
Pas un prétexte pour combler le manque de médecins : Cette mesure ne doit pas être une manière de pallier l’inaction structurelle sur la pénurie médicale.
La CFE-CGC SMS reste ouverte à cette évolution, si elle est construite avec les professionnels, respectueuse des compétences de chacun, et porteuse de vraies avancées pour les soignants comme pour les patients. Nous demandons une concertation élargie et une évaluation rigoureuse des premiers effets de la loi sur le terrain.