Si la réduction du temps de travail n’est pas mise en œuvre, cela implique essentiellement la même charge de travail condensée sur 4 jours. C’est souvent la proposition standard.
En revanche, une semaine de 4 jours réduit effectivement le temps de travail de 20 %. Cela revient à subventionner, d’une certaine manière, la création d’emplois. En théorie, accomplir la même quantité de travail avec une réduction de 20 % du temps de travail n’est pas réalisable. Cela nécessite une réorganisation ingénieuse, favorisant le travail d’équipe et la complémentarité entre les employés. Plus une entreprise est importante, plus cette transition est aisée. Cela s’applique davantage à l’industrie qu’aux services, où la présence physique et le contact direct avec les clients sont souvent indispensables.
la possibilité de travailler 3 ou 4 jours par semaine, motivée par diverses raisons telles que la recherche de temps personnel supplémentaire, l’amélioration de l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle, la réduction des coûts et de la fatigue liée aux trajets domicile-travail. Cette tendance s’accentue dans un contexte d’inflation marquée sans augmentation correspondante des salaires, rendant la recherche d’un second emploi inévitable.
Les médecins du travail soulignent les risques accrus pour la santé des salariés liés à cette pratique, tandis que l’encadrement fait face à des défis dans la gestion des effectifs. Certains salariés s’y opposent en raison du nombre d’heures de travail exigées et de la fatigue qui en découle, entraînant des tensions au sein des équipes. Du point de vue des directions, cette flexibilité représente une économie d’effectifs mais peut également affecter l’attractivité de l’entreprise.
La CFE CGC SMS souligne que la recherche d’un second emploi découle du manque de revalorisation des salaires du secteur depuis de nombreuses années.
Pour la CFE CGC SMS la mise en place d’une semaine de 3 ou 4 jours devrait être examinée au cas par cas, négociée avec les organisations syndicales et l’encadrement, plutôt que d’être généralisée à l’ensemble des acteurs.
Pour la CFE CGC SMS cette mesure devrait être encadrée et soumise à une évaluation annuelle individuelle par la médecine du travail et l’encadrement, similaire à la gestion du forfait jour, avec une attention particulière portée aux travailleurs en fin de carrière.