Une formation renforcée et universitarisée
Le nouveau référentiel prévoit :
- 4 600 heures de formation (contre 4 200 actuellement), réparties entre théorie, pratique et travail personnel.
- Le maintien du cursus sur 3 ans, malgré des propositions d’allongement à 4 ans.
- Une intégration renforcée dans le système universitaire, avec un diplôme délivré au grade de licence.
La CFE-CGC SMS soutient cette évolution, tout en appelant à une vigilance sur :
- La qualité de vie étudiante.
- L’encadrement pédagogique dans les IFSI.
- Les conditions d’accès via Parcoursup, qui doivent rester équitables.
Vers de nouvelles compétences pour les IDE
La réforme introduit des compétences clés :
- Consultation infirmière.
- Prescription encadrée.
- Maîtrise des outils numériques.
- Coordination des parcours de soins.
Ces évolutions traduisent une volonté de revaloriser le rôle de l’infirmier dans le système de santé, en lui conférant plus d’autonomie et de responsabilités.
La CFE-CGC SMS rappelle:
- L’importance d’une formation par compétences.
- La nécessité d’une articulation claire entre IFSI, universités et régions.
- Une vision stratégique du métier infirmier, tourné vers l’expertise, la recherche et la coordination.
Quel avenir pour les infirmiers diplômés d’État ?
La réforme ouvre des perspectives :
- Passerelles vers les masters et spécialisations.
- Reconnaissance salariale attendue pour les nouvelles compétences.
- Évolution vers des fonctions de coordination, de recherche ou de management.
Mais des défis persistent :
- Charge de travail accrue pour les étudiants.
- Disponibilité et qualité des terrains de stage.
- Accompagnement des formateurs et des structures.
La position de la CFE-CGC SMS
Former, accompagner, transmettre : des conditions essentielles à la réussite de la réforme
La CFE-CGC SMS rappelle que la qualité de la formation ne repose pas uniquement sur le contenu du nouveau référentiel, mais également sur la compétence et l’engagement des formateurs, ainsi que sur la richesse des stages cliniques.
Le syndicat appelle à renforcer la formation et la reconnaissance des formateurs en IFSI, et à mieux valoriser le tutorat en stage, souvent assuré dans des conditions de travail déjà exigeantes. Des stages bien encadrés, variés et cohérents avec les objectifs pédagogiques sont essentiels pour préparer des professionnels compétents, confiants et pleinement acteurs de la qualité des soins.
Sans un investissement réel dans l’encadrement et l’accompagnement, la réforme risquerait de demeurer une belle promesse, sans impact concret sur la qualité de la prise en charge ni sur l’attractivité du métier infirmier.