Après avoir souligné que la CFE-CGC est un syndicat dépourvu d’orientation politique, aconfessionnel et catégoriel, nous avons exposé les défis auxquels est confronté le secteur de la psychiatrie, notamment une absence de perspectives et de politique de prévention chronique.
Pour remédier aux lacunes en matière de professionnels de la santé, nous proposons les actions suivantes:
- Augmenter les places des formations spécialisées pour renforcer les effectifs de psychiatres et de pédopsychiatres, tout en améliorant la formation des généralistes dans le domaine de la santé mentale.
- Encourager la spécialisation en psychiatrie pour les infirmiers, ceux en pratique avancée en particulier dans le domaine extra-hospitalier, et permettre une reconnaissance et une valorisation de la spécialisation des infirmiers, IPA et des aides-soignants.
- Répondre aux besoins en ressources humaines sur le terrain pour assurer une gestion adéquate des effectifs, sachant qu’un ratio de 1 soignant pour 5 patients chez les adultes et de 1 soignant pour 3 patients en pédopsychiatrie en milieu intra-hospitalier serait la fourchette basse pour répondre tant aux besoins des patients, qu’à de meilleures conditions de travail et de sécurité des soignants.
- Encourager et valoriser le travail en équipe pluriprofessionnelle (psychologues, paramédicaux…) pour aborder notamment les problématiques d’agressivité de manière non coercitive, tant sur le plan physique que chimique.
- Améliorer la coordination avec les partenaires extra-hospitaliers (médico-social, libéral, urgences …) pour développer où rendre plus accessibles des services à destination de personnes souffrant de troubles psychiques en dehors de l’hôpital.
Concernant la demande de moyens financiers supplémentaires, nous préconisons :
- Augmenter le nombre de lits d’hospitalisation, aussi bien pour les adultes que pour la pédopsychiatrie, afin de réduire les délais de prise en charge des patients, de les améliorer, et d’éviter de les laisser livrer à eux-mêmes où devant sortir trop tôt.
- Améliorer les conditions d’hébergement en rénovant les établissements les plus vétustes, en offrant des chambres individuelles avec salle de bain privatives aux patients, en renforçant les infrastructures informatiques pour assurer la sécurité des informations et lutter contre le piratage.
- Développer les temps d’ouvertures des structures extra hospitalière pour mieux répondre aux besoins des patients à leurs domiciles, leurs familles, et réduire ainsi les hospitalisations.
- Remédier au gel des grilles salariales, qui provoque leurs écrasements par revalorisation uniquement du SMIC, ce qui nuit incontestablement à l’attractivité des professionnels de ces structures, de l’encadrement et des cadres.