Malgré cette obligation, les départements se disent incapables de financer la prime en raison de fortes contraintes budgétaires, plongeant ainsi de nombreuses associations dans une situation précaire. Cependant, certains départements ont pris l’initiative de financer la prime malgré l’absence de compensation étatique.
Le refus de financement du ségur pour tous par la majorité des départements aggrave la situation financière des associations. Celles qui ne versent pas la prime s’exposent à des actions en justice de la part des syndicats et des salariés, créant ainsi un climat de tensions dans des secteurs déjà fragilisés comme la protection de l’enfance, l’insertion,le handicap ou l’accompagnement des personnes âgées.
Les représentants de Nexem, principal employeur dans la branche associative, réclament une intervention urgente de l’État pour compenser financièrement les départements. Ceux-ci sont impliqués dans les discussions autour du Ségur depuis trois ans, rendant leur refus actuel difficile à comprendre et justifier.
La CFE-CGC SMS soutient les associations et les salariés à défendre leurs droits pour obtenir la prime Ségur. Notre syndicat dénonce les effets néfastes de cette crise sur les conditions de travail des salariés, souvent déjà difficiles.
Nous réitérons notre soutien aux démarches judiciaires visant à faire appliquer l’accord « Ségur pour tous et nous appelons les départements à prendre leurs responsabilités, malgré l’absence de compensation étatique. Trois représentants des départements siègent, depuis 3 ans, à la commission nationale d’agrément des accords, rendant inadmissible le refus des départements de financer cette mesure.
La CFE-CGC SMS plaide pour une action forte des pouvoirs publics, en vue d’obtenir les compensations nécessaires pour éviter la faillite des associations et la perte d’emplois dans le secteur. Sans une telle intervention, de nombreuses associations sont menacées de disparition.
Nous appelons également à l’ouverture d’un véritable dialogue social entre l’État, les départements et les partenaires sociaux, afin d’éviter de nouvelles crises. Le comité des financeurs et les instances de négociation doivent être activement mobilisés pour trouver des solutions pérennes pour les salariés du secteur associatif.