À partir du 1er mai, les salariés devront débourser 100 euros de leur propre poche pour suivre une formation via leur Compte personnel de formation (CPF), comme l’a confirmé le gouvernement suite à une réunion avec les partenaires sociaux.
La Réformes du CPF fait partie des efforts visant à réaliser dix milliards d’euros d’économies, comme annoncé par Bruno Le Maire, afin de maintenir la réduction du déficit à 4,4% en 2024. Le ministère du Travail devrait contribuer à cet objectif à hauteur de 1,1 milliard d’euros. Ce montant forfaitaire sera requis pour chaque formation utilisant le CPF, mais certains groupes, comme les demandeurs d’emploi ou les salariés bénéficiant d’un abondement de leur employeur, en seront exemptés. Cette mesure, critiquée par certains syndicats pour son impact sur les salariés à faibles revenus, devrait permettre d’économiser plus de 250 millions d’euros dès 2024 et 375 millions à partir de 2025.
Selon Christelle Toillon, déléguée nationale de la CFE-CGC : « Ce reste à charge va toucher les salariés aux plus faibles revenus alors que ce sont eux qui ont le plus besoin de se former ».
En parallèle, le gouvernement restreint l’éligibilité du permis moto au CPF, annulant la possibilité de financer ce permis si le demandeur possède déjà un permis de voiture, et vice versa. Cette décision marque un revirement par rapport à une loi adoptée en juin 2023. La mesure vise à limiter les dépenses potentielles du CPF, alors que les demandes de permis moto ont déjà généré d’importantes dépenses depuis janvier.
La CFE-CGC SMS regrette la mise en place d’un forfait pour accéder aux formations financées par le CPF.