Cette mesure risque d’aggraver la situation financière déjà précaire des hôpitaux privés, augmentant le nombre d’établissements en déficit.
La part d’hôpitaux privés en déficit est passée de 10 à 40 % entre 2019 et 2023, et ce chiffre pourrait atteindre 60 % en 2024, ce qui aurait des conséquences graves sur l’accès aux soins, notamment dans les services d’urgences.
Les dirigeants soulignent le rôle crucial des hôpitaux privés dans le système de santé français, réalisant une part importante des chirurgies. Ils appellent le gouvernement à revoir sa décision et proposent une augmentation des financements de 3% pour maintenir la pérennité du système de santé. De plus, ils critiquent vivement la décision gouvernementale de revaloriser de 4,3% les tarifs des hôpitaux publics et du secteur non lucratif en 2024, tandis que ceux des établissements privés ne sont augmentés que de 0,3%.
Les hôpitaux privés réalisent 50% des actes chirurgicaux, 40% de la chirurgie du cancer, 35% des chimiothérapies, 25% des soins palliatifs et plus de 50% de la radiothérapie.
L’hospitalisation privée, acteur indispensable de l’accessibilité aux soins, avec un niveau de qualité certifié par la Haute Autorité de Santé et qui, par leur présence, lutte contre les déserts médicaux. Mais ce désengagement financier de l’État pour réduire le déficit ne doit pas se faire au détriment des patients, des établissements privés et de leurs salariés.
Ce sous-financement et aussi le mépris du gouvernement face à l’engagement quotidien des équipes soignantes du secteur privé qui attendent toujours les promesses de revalorisation et de financement faites par l’État. lire l’article